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escarpin et crustacé

19 août 2010

23

De : blondie
A : brunette
Objet :
fuck le romantisme

Chère Brunette,

C’est toujours l’été ici, mes chefs sont désespérés parce qu’ils ont rien à me donner à faire et parce qu’eux même n’ont pas de boulot. Alors ils prennent plein de vacances, et disent « faut que je prenne des congés, j’ai pas le choix » comme si c’était quelque chose d’horrible. J’attends mes deux semaines en septembre comme un petit messie.

Je pense que ça va te plaire, j’ai craqué j’ai tout coupé mes cheveux, la coiffeuse (pas celui que j’ai d’habitude) s’est un peu lâchée. Je savais pas trop quoi en penser au début, mais je crois que j’aime bien. Il faudra juste un peu de temps pour s’habituer. J’ai jamais eu aussi court. Il reste plus rien derrière. Elle a été gentille elle m’a laissé quelques mèches devant pour pas que je sois trop traumatisée.

J’ai presque l’impression d’être comme ces héroïnes américaines qui changent de vie et qui pour le montrer abandonnent leurs cheveux.

Le mec d’à côté va passer sa première soirée chez lui ce soir. Je le sens bien ce changement. J’y vois que du positif.

Nouveau look pour une nouvelle vie n’est-ce pas.

Maintenant que le Tambouriste est bloqué et invisible, il me reste plus qu’à travailler sur ma capacité à vivre sans rechercher qui que ce soit. Bon c’est pas facile, on a tellement été éduqué/e/s dans ce sens là. A vouloir que notre vie ressemble à Grey’s Anatomy.

Révolte !

Des bisous

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4 août 2010

22

De : Blondie
A : Brunette
Objet : la gentille rivière

Chère Brunette,

Le temps passe lentement, trèès lentement ici. Les bureaux sont vides. On fait passer le temps comme on peut. J’ai quelques petits projets mais pas vraiment stressée pour les faire, donc y’a comme du laisser aller.

Le mec d’à côté déménage très bientôt, il lui reste plus que quelques meubles et il pourra s’installer définitivement chez lui. J’ai encore une réaction à la con et con-tradictoire, ça me rend un peu triste, je me demande si on aurait pas dû prendre un appart les deux. Parce que quand on y pense on habite quand même ensemble depuis 9 mois. Ok c’était un peu par obligation. Mais on avait plus ou moins trouvé notre rythme.

Et ça va bien en ce moment dans ce domaine-là. Les choses ont l’air simples.

J’ai pas cherché à reparler au Sociologue. Je vois qu’il est revenu parmi les vivants du net, mais je l’évite. Je saurais pas quoi dire.

Comme tu le vois ma vie est moins palpitante que la tienne.

Pour l’instant je laisse aller. On verra bien où j’arriverai.

A bientôt Brunette

Blondie

28 juillet 2010

21

 

De : Brunette
A : Blondie
Objet : il est cool

 

Hey girl!


Ça bouge dans le coin. Résultat, un tas de choses à te raconter. Pour commencer c'est la régression, je pense qu'on se sent tous comme des teenagers à boire des bières pas cher dans les parcs jusqu'à tard ou tôt. C'est selon. A dormir à plusieurs dans un appart parce que tout le monde a la flemme de rentrer chez soi. Il y a les flirts et plus. C'est un peu l'été en somme. Le tout entrecoupé de session biblio pour le mémoire, de session boulot pour l'argent. 


Barbe Rousse a la barbe qui repousse donc je suis ô joie. Depuis la soirée dans le bar pounk où en bas de chez moi je lui ai fait la plus belle déclaration émotionnelle et d'amour qui soit (ndlr "t'es cool, si tu veux tu peux venir vomir chez moi") ça a été tendu. Principalement à cause de moi, ne soyons pas de mauvaise foi. On s'est revu plusieurs fois cette semaine avec les potes. Une partie ne sont pas au courant ce qui crée des situations à la con genre son meilleur pote essaye de me choper. Et son meilleur pote est un canon.


Samedi soir, un peu (hum hum) ivre, on a essayé de discuter. Mais c'était pas très concluant. Je lui ai dit que je flippais de voir sa nana rentrer et donc de ne plus le voir. Il m'a répondu qu'il y avait de souci à se faire pour ça car il comptait rompre quand elle rentrerait. Ça a pas été vraiment plus loin. Après vers 5h-6h du mat', on est tous allés chez l'un de nous pour prendre un petit déj aux croissants et rhum-coca avant de tous s'endormir lamentablement un peu partout dans l'appartement. Barbe Rousse et moi, on est parti en même temps vers midi et là de mauvaise humeur (j'avais un peu la gerbe et pas vraiment beaucoup dormi) je lui ai dit qu'il fallait qu'on discute, que c'était important. Sur le coup, je savais pas exactement quoi lui dire, mais j'étais certaine qu'il fallait discuter. On s'est donc donné rendez-vous le mardi. Hier donc, il a débarqué chez moi en  début d'après-midi. J'avais quand même eu le temps de réfléchir à ce que je voulais ou ne voulais pas dire. 


On a commencé par passer cinq bonnes minutes sans rien se dire. Genre quart d'heure autiste à se balancer sur soi-même. Puis après quelques essais manqués de formulation de ma part on a commencé à pouvoir se parler. J'ai quand même un énorme problème de communication. J'ai pu lui dire que j'aimais le fait qu'il n'avait pas besoin de moi et qu'il soit très indépendant, que ça me changeait. C'était sans compter le fait que j'aie placé à un moment où à un autre un "t'es cool" (flingue-moi). En bref, on a pu plus ou moins discuté, c'était pas non plus le paroxysme de la discussion adulte, mais on s'en est approché. Il m'a dit qu'il voulait pas que ça s'arrête entre nous, que ça lui ferait chier. Je lui ai dit que je ne voulais pas de relation comme j'en ai déjà eu, parce que je me rendais compte que d'être en couple me rendait malheureuse et me donnait le sentiment d'être aliénée. Il était d'accord avec ça. En conclusion, si j'ai bien compris (on n'est jamais sûr hein), on a décidé qu'il devait régler ces problèmes mais qu'on aimerait beaucoup avoir une relation libre. On a aussi un peu fixé les modalités. Puis finalement on s'est envoyé en l'air histoire sceller tout ça. Oui c'était très bien merci. 


On verra bien ce que ça donne. La dame rentre cette fin de semaine je crois. 


Donne-moi de tes nouvelles blondie!


Des bisous


Brunette

 

PS: j'ai rencontré la nouvelle copine du Petit Jeune, elle m'a fait une scène. Ce sera la prochaine histoire

 

17 juillet 2010

20

De : Brunette
A : Blondie
Objet : 

Je suis passablement ivre. c'était la soirée de l'année au bar des pounk. la soirée où le but c'est juste de boire. tu vois la vie, le truc pour oublier la vie, le reste. Tout ça pour dire que je crois que je suis amoureuse, non en train de tomber amoureuse - on s'en tape c'est la merde - de Barbe Rousse. il est juste incroyable. Je crois que je vais dormir sur mon canapé ce soir juste pour éviter de respirer son odeur partout dans mes draps. 

Comme tu vois, tu manques terriblement à notre ville. Il faudrait vraiment que tu reviennes. Là, je ne sais pas trop à qui dire tout ça (l'amour, le reste…). Même après tous les alcools, je n'ai pas réussi à lui dire. "si tu décides de la quitter, je serai là. je pourrai même attendre que tu te remettes". Non juste une looseuse. Je l'ai juste serré très très fort dans mes bras en bas de chez moi avant de monter titubante les cinq étages qui mènent à mon appartement. Je vais pas très bien.

B.

10 juillet 2010

19

De : Brunette
A : Blondie
Objet : Et il a fallu faire un choix!

 

Très chère,


Je transpire les litres de la veille. La gueule de bois avec cette chaleur et lourdeur est sûrement le truc le désagréable de la terre. Je manque de me péter la gueule dès que je me lève. 


Comme promis, je vais te raconter ma soirée de hier. Soirée où sincèrement j'ai fait n'importe quoi, n'importe comment. Pour mon cas c'est soit l'exil, soit l'internement. J'ai commencé par boire des bières avec l'Enchanteur. Discussion sur mes multiples relations, sur notre ancienne relation aussi, hein c'est presque essentiel.

On était posé sur la place devant la Zinu et sur la terrasse se trouvait Assistant, beau avec son air un peu brute et méchant. L'Enchanteur a fait la remarque qu'il me matait, d'un autre côté moi aussi. Ça fait quand même un an que je le croise à l'Uni tous les jours sans trop savoir comment établir le contact. Je suis très impressionnable. Ensuite, on est allée voir un concert dans le "bar punk" avec mes potes dont Barbe Rousse, il y avait Petit Jeune mon ex, et bien entendu l'enchanteur. C'était vraiment bizarre comme ambiance. 


D'après l'Enchanteur, Barbe Rousse lui lançait des regards pas cool. Ce dernier qui, normalement en public, est amical voire par moment assez froid avec moi était hier soir d'un coup très avènement. Cette attitude a bien fait marrer l'enchanteur qui a fini par partir parce qu'il avait un avion à prendre le lendemain matin. On a continué à descendre des bières à l'extérieur où Assistant était encore dans le coin. C'est là que j'ai croisé Anchois qui avait décidé qu'on finirait lui et moi en after chez lui sous les yeux agressifs de son ex-copine. J'ai une fois encore rembarré le monsieur. A ce stade de la soirée, j'étais bien déchirée. Je tente de lancer un énième regard à Assistant qui entre temps avait disparu. Super déçue que j'étais! Puis, je le vois tout seul dans un coin regardant dans la direction de notre groupe. Deux de mes potes me poussent à aller l'aborder. Tu sais comme quand on était ado à te tirer le bras pour te faire avancer malgré ta timidité. Heureusement, j'étais suffisamment ivre pour tenter un "salut" avec ma voix cassée de fêtarde de l'extrême. 


L'approche amorcée, les mots se sont enchaînés, celui qui avait l'air brute et méchant a un accent suisse-allemand très prononcé et semble être doux comme un agneau. Le mythe s'effondre mais c'est pas grave c'est cool la suisse-allemande et il est quand même sacrément canon. J'ai appris qu'il avait lu un de mes dossiers parce qu'on lui avait dit qu'il était vraiment bien. (pas peu fière!)


On a rejoint les autres et on a bougé chez une copine. Toujours Barbe Rousse dans le coin ainsi que le Petit Jeune. Donc vue mon état j'ai dit et fait plein de trucs bêtes. Mais passons ces détails fâcheux pour en arriver à l'essentiel, la toute fin de soirée. 


Donc nous sommes en bas de l'immeuble de la demoiselle avec Assistant, un autre type et Barbe Rousse qui tient pas très droit sur son vélo. Celui-ci me fait comprendre qu'il veut qu'on finisse la nuit ensemble, commence aussi à me dire que ça va pas, qu'il a envie de parler, etc. Il est vraiment dans un sale état. Il me dit que c'est à moi de voir et qu'il m'attend à l'autre bout de la rue un moment.  Je me retrouve donc avec Assistant, la phrase: "je dois rentrer, je me lève tôt pour  aller bosser" sort toute seule de ma bouche. Là je me rends compte que j'ai envie d'être avec Barbe Rousse. En fait non, j'ai envie d'être avec les deux en même temps, mais ça me paraît pas trop possible. Je lui file mon numéro pour qu'on se revoit et là il me saute littéralement dessus (barbe rousse étant dans la même rue mais à l'autre bout). Brute!!!!! Là, je lui dis qu'il ne faut pas faire ça, qu'après je serai excitée, que ce sera pas bien etc. Là, je me fais vraiment honte. Bref on se décale un peu, enfin je nous décale un peu, c'est pas très sain que Barbe Rousse voit ça. Il embrasse très bien, sur le moment je ne sais absolument pas quoi faire et quel bout de la rue choisir. 


Finalement, je rejoins Barbe-Rousse et je me fais des bleus aux genoux sur mon carrelage. Depuis j'ai reçu un sms d'Assistant auquel j'ai répondu mais rien en retour pour l'instant. 


J'ai dû mal à comprendre pourquoi j'ai fait ce choix. Ça me fait un peu peur en fait. D'un autre côté, c'est pas si mal, j'étais dans un sale état, surtout au réveil. Je n'aurais pas aimé qu'il me voit comme ça. Barbe Rousse ça me dérange déjà beaucoup moins, il s'est un peu occupé de moi avant de partir. Mais je ne sais pas, je me sens un peu triste un fait. 


Des bisous ma blondie.


A.

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9 juillet 2010

18

De : Blondie
A : Brunette
Objet : l’instant fantôme

Chère Brunette,

Je viens au rapport en ce qui concerne la soirée d’hier.

J’étais pas super rassurée avant de revoir le Sociologue. Je me disais que ça allait être bizarre.

En fait pas trop. Même presque pas assez. C’était un peu comme si on avait repris comme avant, comme si tout était normal. On a discuté de notre avenir professionnel, les doutes tout ça. Et puis l’alcool aidant, on a dévié sur les problèmes de couple tout ça. La fête de la musique a à peine été effleurée. Un truc qu’on évoque vaguement.

Je sais pas trop à quoi je m’attendais mais certainement à quelque chose de plus important. Surtout après des mots comme « la dictature c’est plus pratique quand tu crèves d’envie de voir quelqu’un » écrits dans un message deux jours avant le rendez-vous. Là c’était juste : ok, on est contents d’être là, voilà. Il m’a fait comprendre qu’il ne voulait pas de relation sérieuse pour le moment, je lui ai fait comprendre que je ne quitterai pas mon mec pour quelqu’un d’autre. C’était simple et peut-être un peu trop adulte. J’ai du mal à comprendre comment en quelques semaines on peut passer d’un extrême à un autre comme ça. Du chaud au glacial-rien-à-foutre.

Ah si, il m’a offert un cadeau. Un livre qui maintenant m’a l’air de crier : « merci pour le bon moment, à plus ! ».

Bise de circonstance vers minuit et douze minutes, et salut. On se reverra peut-être pour un concert emblématique fin août. Voilà.

J’ai pas le droit d’être déçue, ok, mais je le suis un peu quand même. C’est comme si j’avais loupé un truc. Pas compris ce qu’il voulait.

Des bisous Brunette, vivement le mois d’août.

Blondie

PS : nouvelle prise de tête avec le mec d’à côté en rentrant hier soir du coup. Et ça se joue en 3 coups : 1)j’étais un peu inquiet 2)c’est pas parce que j’étais avec le Sociologue par hasard ? 3)quoi tu me prends pour un jaloux ? je suis fâché maintenant. Voilà. Splendide. Comme d’habitude.

PS2 : je vais peut-être ouvrir un autre blog pour dire ce que je ne peux plus dire sur l’officiel.

7 juillet 2010

17

De : Blondie

A : Brunette

Objet : poisson de juillet de merde

 

Dear Brunette,

Hier, j’étais sur le point de t’envoyer un mail désespéré sur les fiançailles présumées du Tambouriste (merci fb), enfin pas complètement désespéré, il y avait de l’espoir aussi, l’occasion d’aller de l’avant peut-être, de la réflexion, enfin c’était pas mal – tout ça quand son statut est alors passé à « single » et, quelques heures plus tard, à « married ».

Comment dire que je suis un peu conne.

M’enfin ça me semblait pas complètement impossible. Il fait des choses imprévisibles parfois ce garçon.

Donc en gros maintenant je crois que ça va, on va dire que c’était un avertissement. La prochaine fois faudra que je sois plus détachée. On va travailler là-dessus.

Si la vie poursuit normalement son cours je vois le Sociologue demain, ça sent le tournage autour du pot interminable avant la vraie discussion. Je sais pas trop où elle va aboutir mais on verra bien. C’est toujours délicat ce genre de situations n’est-ce pas.

Sinon je suis contente de voir que ça va bien pour toi, les vacances ont l’air de te réussir… hihi. Je veux j’exige des nouvelles de ces deux jouvenceaux si différents régulièrement. Enfin JeuneBo m’a l’air mal parti, il faut qu’il se reprenne là !

Des bisous

Blondie

 

6 juillet 2010

16

 

De : Brunette
A : Blondie
Objet : Coucheries et autres alternances

 

Je suis de nouveau en phase David Bowie. Et je dors de plus en plus avec des garçons (je ne partage toujours pas mon café-clope par contre). Je pratique l'alternance aussi. JeuneBo et Barbe-Rousse qui n'a plus de barbe en faite. Il va falloir le renommer ou attendre que ça repousse. JeuneBo était là ce week-end, il est gentil, mais il veut revenir le week-end prochain. Ça a un goût de routine ces samedi soirs à passer la nuit dans le creux de son épaule. Il est gentil, je le répète sûrement car ça me déculpabilise de penser déjà que je me lasse. Incroyable cette capacité à me faire aussi vite chier. 


Barbe-Rousse a été élu, cette nuit, meilleur coup de ma vie. Primo, il a été élu silencieusement dans ma tête, il ne faudrait pas qu'il se relâche le bougre! Secundo, il a été élu alors qu'on n'a même pas pu aller jusqu'au bout (j'avais mes "putes" – connasse de nature!). Je te laisse juste imaginer l'addiction que cela laisse à présager. En plus, ce mec est juste phénoménal. Il est aussi phénoménalement pris. Mais on ne parle pas de ça, il serait dommage de gâcher les bons moments. Par contre, ça reste un secret, même si ce n'est, je crois, un secret pour aucun de nos amis. Ils disent juste rien, ils sont sympa les amis. 


C'est drôle, Barbe-Rousse est la première personne dont je me souviens à l'Uni. Il avait fait un speech lors de la séance d'info des premières années. Je l'avais trouvé tout plein de charisme, mais comme d'hab' j'étais posée au fond de l'amphi, donc je ne voyais pas du tout à quoi il pouvait bien ressembler. Il disait juste des choses intéressantes et il les disait très bien. 


J'espère que depuis ton mail quant au "engaged" du Tambouriste, tu vas mieux. Donne-moi de tes nouvelles ma blondie please!


Sur ce, je vais prendre une douche froide.


Kuss.


Brunette

 

27 juin 2010

15

De : Brunette
A : Blondie
Objet : La chute du slip turquoise

Dear blondie

 

Ça fait longtemps qu'on s'est pas écrit ma blondie que j'aime d'amour. Comme je t'ai dit, c'est un peu Top Model ou Dallas avec la consanguinité en moins. Le cadence des épisodes s'accentue. J'ai chopé le JeuneBo, tu sais celui qui devait être à la fête de la musique mais qui finalement n'y était pas. Enfin j'ai chopé, il m'a plutôt spontanément embrassé. Donc hier soir, après quelques bières avec les copines (oui je me suis faite des amis de sexe féminin, je te prie d'applaudir), nous sommes allées à l'Usine. C'était la dernière soirée du Zoo avant la fermeture de l'été, donc soirée sur les deux étages. Il était là, il était très beau, il sentait le sable chaud ou plutôt le Pastis, mais comme je n'aime pas ça, on ne développera pas plus. 


J'étais passablement alcoolisée, lui aussi. On s'est roulé des pelles comme des ados sur Britney&Co. Longtemps je crois, pour ensuite continuer à le faire dehors contre une façade de l'Usine et pour finir chez moi, histoire d'emmerder les voisins se trouvant derrière le mur trop peu épais de ma chambre. Ah ces jeunes! Au taquet quoi. Après, je l'ai laissé dormir avec moi. C'est un peu le rebondissement de l'histoire. Nous avons dormi l'un contre l'autre et j'ai apprécié. Ça m'embête un peu pour le coup, j'ai l'impression de m'adoucir et de sourire. Le réveil par contre, un peu à la bourre vers 14h, est toujours un moment de merde. C'est la raison pour laquelle j'aime me réveiller seul. C'est toujours un peu le malaise quoiqu'il se soit passé. Et si je dois vraiment dormir avec, j'aime que ce soit pas chez moi, je préfère partir, c'est une position beaucoup confortable que de rester. On se sent moins con et on peut aller prendre un café seule en terrasse et lire le journal en étant toute crade. Maintenant, j'aurais presque envie de le revoir. Mais ça passera. Ou peut-être qu'on se reverra. Ça aussi, ça finira par passer.


Sinon anecdote un peu rigolote. L'autre jour, Barman est venu sonner chez moi à 4h du mat'. D'un autre côté, je l'avais un peu allumé toute la soirée. Je ne te narrerai pas plus ce qui a suivi tellement c'était minable. Par contre, il était très fier de son slip turquoise. Il a illustré cela debout devant mon pieu, tirant un peu dessus avec sa main droite et me disant: "tu aimes?". Donc oui, voilà nous n'irons plus au café qui porte le nom d'une fleur pendant un petit moment. Ce serait méchant de se foutre de sa tronche ouvertement.

 

Kuss kuss!

18 mars 2010

14

De : Blondie
A : Brunette
Objet : tic tac

Chère Brunette,

Les heures me sont comptées. D'ici quelques jours à peine, finies les vacances. Bonjour le boulot. Bonjour nouveau stage. Je stresse à mort. J'ai envie de me cacher sous mes couvertures et de ne plus en sortir. J'espère que je serai à la hauteur.

J'espère que ton déménagement se passe bien. J'ai hâte de voir ton nouveau palace.

Moi je cherche toujours. J'ai pu trouver une autre caution française, qui me permettrait d'éviter que ça soit le mec d'à côté qui se porte garant pour moi. C'est l'ex parisien, l'Anonyme. J'y avais pas vraiment pensé et je savais pas si il allait accepter, mais va savoir il a tout de suite dit oui. Ce que je trouve vraiment cool. Du coup comme il a un meilleur salaire et qu'il paie ses impôts en France, ces connards de propriétaires devraient plus me prendre la tête. Et ça c'est bien.

C'est bizarre d'un côté j'ai vraiment envie d'avoir un chez moi, putain, et d'un autre je me freine encore. Comme si le fait de déménager mon lit, le vrai, de suisse à paris ça allait donner un côté définitif à tout ça. Alors que je sais que je peux très bien me casser dans 6 mois.

Sinon Sociologue est sur facebook maintenant, je sais pas trop comment mais il paraît que je l'ai convaincu la dernière fois qu'on s'est parlé.

On s'est encore pris la tête là-dessus avec le mec d'à côté. Il me dit qu'il se sent tout petit. C'est pas génial quand tu veux construire une relation quand même. J'aime pas avoir autant de pouvoir, vraiment pas. Il m'a dit qu'il voulait pas me détruire je lui ai répondu qu'il ne le pouvait pas de toute façon. C'est vrai il ne me détruira jamais. On m'a déjà détruite une fois *violons*, c'est bon, ça n'arrivera plus. Jamais complètement. Donc au final j'ai plus peur pour lui que pour moi. J'ai plus peur de le détruire lui. Je la visualise bien là l'épée de damoclès juste au-dessus. J'ai l'impression que c'est inévitable. Que ça va arriver un jour ou l'autre.

Pensées positives.

Si tu as le temps donne-moi de tes nouvelles Brunette!

Des bisous

Blondie



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